Elon Musk veut lever 1 milliard de dollars pour son projet d’intelligence artificielle


Elon Musk, à New York, le 29 novembre 2023.

Elon Musk veut lever 1 milliard de dollars (925 millions d’euros) pour son projet d’intelligence artificielle X.AI. C’est ce qui ressort du document déposé mardi 5 décembre devant la Security Exchange Commission (SEC), qui régule les marchés américains.

L’homme le plus riche du monde (220 milliards de dollars), patron de Tesla et fondateur de SpaceX, entend ainsi se lancer dans la course à l’IA. Il a déjà levé 135 millions de dollars auprès de quatre investisseurs privés, demande une mise minimale de 2 millions de dollars et a conclu un « accord contraignant » pour le solde.

Il s’agit d’une riposte à OpenAI, inventeur de chatGPT et qui a basculé dans l’orbite de Microsoft. Elon Musk avait été l’un de ses cofondateurs en 2015 mais il avait quitté l’aventure en 2018, officiellement en raison de possibles conflits d’intérêts – il recrutait à l’époque pour son propre empire des spécialistes de l’IA –, mais manifestement, aussi, pour des conflits de pouvoir avec celui qui était alors le patron d’OpenAI, Sam Altman. M. Musk était devenu un des critiques les plus féroces sur les dangers possibles de l’IA.

« Comprendre l’univers »

« Les investisseurs [du réseau social] X détiendront 25 % du capital de X.AI », avait précisé Elon Musk, le 19 novembre, sur cette plate-forme. La start-up a été créée au printemps et son projet, baptisé Grok, vise tout simplement à « comprendre l’univers », explique le site de l’entreprise. « Grok est une IA calquée sur le Guide du voyageur galactique, donc destinée à répondre à presque tout… Grok est conçu pour répondre aux questions avec un peu d’esprit et a un côté rebelle, alors ne l’utilisez pas si vous détestez l’humour ! »

La start-up vante son lien avec X : « Un avantage unique et fondamental de Grok est qu’il possède une connaissance du monde en temps réel via la plate-forme. Il répondra également à des questions délicates rejetées par la plupart des autres systèmes d’IA. »

Le chatbot a commencé par deux mois de formation et possède une connaissance en temps réel d’Internet, assure l’entreprise. Au printemps, lors du lancement du projet, le Financial Times avait révélé qu’Elon Musk s’était assuré auprès dur concepteur de puces Nvidia de la livraison de milliers de processeurs GPU – les puces haut de gamme nécessaires pour construire les modèles de langage d’IA, capables d’ingérer des milliards de données et de produire une écriture humaine ou des images réalistes.

Quinze hommes, pas la moindre femme

L’équipe dirigeante, telle qu’elle est présentée sur le site, se compose de quinze hommes ; pas la moindre femme autour d’Elon Musk. « Nous avons déjà travaillé chez DeepMind, OpenAI, Google Research, Microsoft Research, Tesla et à l’Université de Toronto », écrivent les mathématiciens-entrepreneurs.

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